Rejoignant désormais le diagnostic des criminologues, une lucide procureur parle désormais d’explosion homicide à Marseille où, de fait, les assassinats s’empilent. Pendant ce temps, M. Darmanin a disparu et le patron de la police marseillaise compte tristement les cadavres. Arpentant, de flaques de sang en étuis de kalach’, le sol des territoires Ô combien perdus de la République, la préfet de police du 13 assure que l’État ne renoncera pas – ce qui, au vu du bilan répressif de l’intéressée, ne traumatisera pas les tueurs.
Les cambrioleurs « souvent issus des pays de l’Est » [lire : nomades] non plus d’ailleurs : début août, la gendarmerie annonce (à bas bruit) que dans des Bouches-du-Rhône, les cambriolages explosent en juillet 2021 (sur 2020) de + 57 %. Les effractions de résidences principales surtout, et ces effrayants braquages nocturnes à domicile, en présence des habitants.
Dernières étapes du tourisme criminel-officiel : M. Dupond-Moretti débarque (résultat attendu, zéro). M. Macron viendra bientôt – mais, dit son entourage, sans se laisser « enfermer dans le tout-répressif ». On voit d’ici le programme : showbiz social… enfants des écoles… Pluie de fric sur la politique de la ville. Scénario cent fois joué depuis un demi-siècle, sans que rien n’ait changé d’un iota dans le réel criminel – le seul qui compte, pourtant.
Retour aux homicides. Comme ces affaires sont complexes pour le public – et l’Intérieur fait tout pour ça – le signataire a pensé élaborer, partant de la base documentaire qui sert à ses recherches, une simple et explicite « fiche-cuisine », posant les fondamentales questions sur ces homicides : qui ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Puis y répondant par des faits clairs et avérés. Objectif : permettre le diagnostic, crucial en pareil cas.
Ainsi, n’infligerons-nous pas au lecteur l’interminable litanie des « règlements de compte » ou des guerres de bandes, avec bandits criblés de balles, poignardés, etc. ; ni la liste des victimes des voyous « pour un mauvais regard » ou protestation contre quelque tapage nocturne. Ce qui suit est la simple synthèse des homicides et tentatives, morts & blessés graves, du 2e semestre 2020 ; en général commis dans des zones hors-contrôle [ZHC], ou à proximité, ou par des individus issus de ces ZHC.
L’enfer des ZHC – (un exemple entre mille…) La nuit du 1e août 2020, depuis ces zones, la police de l’Essonne reçoit plus de sept cents signalements de vacarme nocturne, coups de feu, tirs de mortiers, etc.
Qui ? – Ici, coupables & victimes sont d’abord issus d’Afrique (Maghreb et Sahel) ou des Balkans : Albanais, nomades divers ; enfin, des migrants illicites ; en forte majorité, ceux qu’on identifie sont « connus de la police » pour affaires de stupéfiants, vols violents, effractions, etc.
Pourquoi ? – Règlements de comptes entre gangs…batailles de bandes, d’usage ethniques… intimidation d’habitants par des malfaiteurs (« mauvais regard », etc.).
Crime organisé ? – oui : car ici, règne la fort criminelle « loi du silence » ; la plupart des blessés, même graves, restent muets face à la police.
Comment ? – Fusillades (armes de poing, armes longues, fusils à pompe, fusils d’assaut, etc.), lynchages, tirs depuis une voiture ou un deux-roues, individus poignardés à mort ou volontairement écrasés par un véhicule, tirs d’intimidation aux jambes, etc. Ce, pour Marseille, avec ces kalachnikov dont le maire (socialiste) du lieu nous dit qu’on « peut les acheter aussi aisément qu’un pain au chocolat ».
Où ? (IIe semestre 2020)
Île-de-France – Paris Xe et XIXe ; spécial-gore, Paris XIXe, fin août 2020, un Asiatique est torturé à mort à la perceuse électrique avec une mèche à béton… Essonne (91) Corbeil-Essonnes, Draveil – Seine-Saint-Denis (93), Bagnolet, Gennevilliers, Rosny-sous-Bois – Val-de-Marne (94), Choisy-le-Roi, Orly, Villeneuve-le Roi – Val d’Oise (95), Cergy, Garges-lès-Gonesse.
Zones hors-contrôle et quartiers adjacents de : Brest – Dijon, Grenoble (été 2020, 6 fusillades en 6 semaines), Le Havre, Lille, Lyon & alentours, Marseille & alentours, Montbéliard, Nantes, Reims, Toulouse & alentours.
Nanti de cette simple mais factuelle fiche, le lecteur pourra désormais estimer de lui-même si le ministre de l’Intérieur et son équipe :
– Comprennent quoi que ce soit à la présente crise criminelle qu’éprouve notre pays,
– Proposent pour y remédier des diagnostics lucides et des traitements sérieux,
– Ou bien à l’inverse, si M Darmanin et son entourage amusent la galerie et mentent tant et plus ; comptant in petto les jours les séparant de cette présidentielle d’avril 2022 qui, espèrent-ils, dissipera leur présent cauchemar.
[1] 50 informations recoupées, issues de 14 sources médiatiques, contacts personnels, etc., disponibles sur demande.

Xavier RAUFER
Criminologue
Enseignant et Écrivain
A qui a-t-on à faire au sommet de l’état? A des intrus, des traine-savates de partis politiques en décomposition avancée à qui la gauche bien-pensante à donné un blanc-seing pour régimenter le droit de citée de tout « dissidence ». C’est la fin de la gauche, mais une fin à la Hitler, c’est à dire qui veut tout emporter avec elle plutôt que de rendre son tablier.